Haïti, la révolution des esclaves
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Saint-Domingue, 1791. Dans la colonie la plus prospère de l'empire français, une révolte de milliers d'esclaves se transforme en révolution. L'esclavage y est définitivement aboli un an avant l'émancipation générale par la Convention en 1794. Puis, en 1804, le premier État noir des Amériques y voit le jour sous le nom d'" Haïti ". Vaincue par l'Armée indigène, la France mettra plus de vingt ans à accepter cette indépendance qui a stupéfié le monde atlantique. Mais, en contrepartie, le roi Charles X impose en 1825 au peuple haïtien une indemnité colossale, destinée à dédommager les anciens propriétaires de plantations. Incapable d'en payer la totalité, le jeune État haïtien a dû emprunter à des banques françaises, tombant dans la spirale de l'endettement et du sous-développement, dont il n'est jamais vraiment sorti. Le bicentenaire de cette rançon est l'occasion de briser le silence autour d'un épisode emblématique du néocolonialisme financier. Sommaire. La " double dette " d'Haïti. Un secret bien gardé. Saint-Domingue, colonie monstre. 1804, la première république noire. 150 millions de francs-or, le prix exorbitant de l'indépendance. " Il n'y a pas de malédiction ! "
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